Lockheed Martin serait en pourparlers avec le conglomérat indien Tata pour transférer la chaîne de production du S-76 sur le sous-continent. On ne sait pas encore s’il s’agit d’une vente des droits de production ou d’une fabrication en sous-traitance.
Après la fin de la production du S-76C++ en 2011, Sikorsky a continué avec le modèle S-76D, mais les ventes ont été très décevantes. L’équipementier n’aurait pas fabriqué d’hélicoptère de cette gamme pendant environ sept ans, et les hélicoptères portant des « dates de production » ultérieures ont pour la plupart été construits en 2015, puis sont restés en « queue blanche » jusqu’à ce qu’un client se présente. La date de fabrication est souvent fixée à la date de remise de l’appareil au client.
Aujourd’hui, il y a au moins deux cellules de S-76D construites en 2014 à vendre sur le marché libre avec moins de 25 heures de vol au total. En outre, une cellule 2013 de support offshore précoce est à vendre avec moins de 1900 heures, ce qui suggère une utilisation très faible, en moyenne 220 heures par an. Dans toute l’Europe – une partie importante de notre industrie mondiale – il n’y a qu’un seul S-76D.
Tata est un fabricant expérimenté de sous-structures et de composants dans l’industrie aérospatiale, travaillant avec des équipementiers comme Boeing et Bell. Depuis plus de 10 ans, Tata Sikorsky Aerospace Ltd, une entreprise commune située à Hyderabad, se concentre sur les pièces destinées au grand S92.
Le gouvernement indien serait inclus dans les discussions, et un accord réussi entre Tata et Lockheed Martin, société mère de Sikorsky, serait l’un des plus importants de l’histoire de la construction aéronautique en Inde.
Cependant, l’existence même des discussions soulève des questions sur l’engagement de Lockheed Martin sur le marché des hélicoptères civils. Si le S-76 et le S-92 ont enregistré des ventes gouvernementales et militaires au fil des ans, ils ne représentent respectivement que moins de 5 % et 20 % de la production à ce jour. L’achat de Sikorsky par Lockheed Martin en 2015 a été largement considéré comme un achat des droits sur le Black Hawk, rendant ces deux types d’hélicoptères civils « excédentaires » s’ils voulaient continuer à se concentrer sur le travail militaire.
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